La Corée du Sud a été victime, ces derniers mois, de cyber-attaques multiples : des banques, des plateformes d’échange de bitcoins et même des plans militaires en ont été les cibles. La Corée du Nord est pointée du doigt comme étant à l’origine de ces piratages informatique. Comment expliquer l’efficacité des de ces hackers provenant d’un pays où la population est interdite d’accès à Internet ?
Martyn Williams, spécialiste dans le domaine du hacking, a récemment partagé des explications à ce sujet. D’après lui, le gouvernement nord-coréen – du temps de l’ancien dirigeant Kim Jong-Il – a mis en place un système de formation performant. Dès l’école primaire, les élèves prometteurs en mathématiques et en sciences sont initiés à l’informatique. Les plus méritants sont admis dans des écoles spéciales. Ensuite, des concours nationaux sont organisés pour recruter les élites.
Par la suite, des universités ou des institutions administrées par le régime ou l’armée, forment ces étudiants à la programmation de logiciels complètement légaux avant que ces programmeurs soient envoyés se perfectionner dans d’autres pays, notamment la Chine.
Force est de reconnaître les résultats remarquables de ce système quand on considère que les étudiants nord-coréens raflent souvent les premiers prix dans les compétitions internationales de programmation auxquels ils participent. "On peut estimer que les meilleurs hackers, ceux qui vont dans les écoles militaires, sont encore plus doués", nous livre le spécialiste Martyn Williams.
Dans le domaine du piratage informatique, la Corée du Nord peut aujourd’hui rivaliser avec les Etats-Unis et la Corée du Sud. Ce qui est exceptionnel quand on considère que seulement une infime partie de la population nord-coréenne est autorisée à accéder à Internet.