Cinq mois après la plus grande cyberattaque mondiale, la Corée du Nord affirme qu’elle n’a rien à voir avec le rançongiciel WannaCry. En effet, WannaCry est un programme malveillant qui consiste à pirater un ordinateur. On l’appelle rançongiciel (ransomware en anglais) car c’est un virus qui demande de l’argent, en payant via le système de paiement appelé bitcoin, pour pouvoir récupérer toutes les données du disque dur. Une des particularités très dangereuse de WannaCry est qu’il est capable de s’étaler de façon automatique sur tout un réseau informatique depuis un seul ordinateur contaminé. Si nous revenons un peu sur l’histoire, WannaCry a été exécuté en Mai 2017 et avait affecté plus de 300 000 ordinateurs en quelques jours seulement. WannaCry avait touché non seulement les particuliers mais surtout des entreprises et des administrations tels que Vodafone, FedEx, Renault, Telefónica en Espagne, le National Health Service au Royaume-Uni, le ministère de l'Intérieur russe ou encore la Deutsche Bahn en Allemagne.
Le ministre de la sécurité britannique Ben Wallace a alors reproché la Corée du Nord d’être la cause de cette cyberattaque. Il a dit : "Nous pensons que la Corée du Nord est le pays à l'origine de cette attaque mondiale. Nous en sommes assez convaincus». La Corée du Nord considère pourtant cette incrimination un raisonnement absurde. « Cela dépasse les limites de ce que nous pouvons tolérer et nous porte à nous interroger sur les réelles motivations de la Grande-Bretagne » réplique le porte-parole Nord-Coréen.
La Corée du Nord possède des milliers d’ingénieurs en informatique spécialisés en piratage. De ce fait, les soupçons sont facilement éveillés: notamment en 2014, ce pays a déjà fait l'objet d’une accusation de piratage.